Avec Matthieu, l’ambassadeur est bien plus qu’un référent déchets

Avec sa petite famille, il emménage début 2016 dans un immeuble d’une trentaine de logements répartis sur deux colonnes d’escaliers, situé dans le quartier de la Guillotière.

Peu de temps après, il découvre Mouvement de palier et assiste à l’une des premières form’actions pour devenir ambassadeur qui va l’inspirer pour partir à la rencontre de ses voisins.

Matthieu se souvient : « Quand on a emménagé, il n’y avait que très peu d’échanges entre les habitants, ils ne se retrouvaient même pas pour la Fête des voisins… » Sa motivation n’en est pas ébranlée pour autant, il décide de prendre en main l’organisation pour qu’une soirée entre voisins ait enfin lieu. Et voilà une première rencontre rapidement concrétisée, qui ne sera que le début d’une longue série !

Profitant également de chaque rencontre impromptue dans les parties communes de l’immeuble, Matthieu reste mobilisé :

« À chaque fois que je croisais un voisin, je l’abordais pour me présenter et parler de Mouvement de palier. Les réactions étaient toujours positives ! »

Il décide alors de lancer la démarche d’ambassadeur en posant l’affiche des consignes de tri et en postant dans chaque boîte-aux-lettres un format réduit de l’affiche, un stop-pub et un mot explicatif. Les résultats se sont vite fait sentir, mais sont restés insuffisants au goût de Matthieu : « Quand je descendais ma poubelle de tri, je constatais encore des erreurs dans le bac jaune, alors j’ai voulu donner des informations simples et précises, sans passer pour un donneur de leçon. J’ai pensé à mettre en place “L’info tri du mois” ! », raconte Matthieu. Accompagné d’un affichage au-dessus des bacs qu’il rédige lui-même, distinguant d’un côté « à trier » et de l’autre « à ne pas trier », il propose à ses voisins des exemples concrets de déchets à mettre ou non dans le bac de tri, qu’il scotche au-dessus des bacs. Par exemple : une bouteille en plastique se trie mais pas une barquette en plastique, ou encore la boîte d’œuf se trie mais pas le polystyrène, etc. Encore une fois les réactions sont positives, Matthieu en sourit encore :

« Certains voisins m’interpellaient en me disant : c’est chouette, j’ai appris un truc, ou bien : “mais tu fouilles dans nos poubelles ?!” ».

Conforté dans sa démarche par des échanges sympathiques, Matthieu continue donc ses affichages, attisant l’attention de ses voisins.

Alors, au fil du temps et des conversations, des liens se sont créés avec ses voisins, bien au-delà du seul sujet des déchets ! : « On a fini par faire connaissance et par sympathiser avec plusieurs voisins. Maintenant, lorsqu’on a une urgence, on peut même se confier les enfants entre voisins de palier », explique Matthieu. Il constate tous les effets positifs de sa démarche : « Avant, la voisine du cinquième était obligée de faire trois heures de route pour confier son chat à ses parents lorsqu’elle partait en vacances. Maintenant, on se charge de lui donner à manger et à boire régulièrement, pareil pour arroser les plantes vertes, pas besoin de les déménager, on trouve toujours quelqu’un prêt à rendre service ! »

Aujourd’hui, trois ans après ses débuts d’ambassadeur Mouvement de palier, la motivation de Matthieu reste intacte et il ne relâche pas son action : « Quand j’ai reçu le message expliquant la démarche du défi Mets ta poubelle au régime, j’étais convaincu que certains voisins seraient intéressés ! » Et il ne s’est pas trompé, plusieurs familles ont répondu favorablement à son invitation et participent avec lui au défi cette année : « Six familles, c’est vraiment encourageant ! On découvre que beaucoup de gens se sentent concernés lorsque l’on prend le temps d’échanger avec eux et d’apprendre à les connaître », conclut Matthieu, toujours aussi enthousiaste qu’au premier jour !

Sa démarche d’ambassadeur et les liens entre voisins sont aujourd’hui et plus que jamais indissociables.