Haro sur les emballages !

Pour faire la guerre aux déchets, les ambassadeurs Mouvement de palier le savent bien, il faut savoir s’armer de patience et ce n’est pas toujours simple.

Bref, un vrai challenge !

Mais par quoi commencer ?

Après une petite analyse de nos poubelles, le déchet le plus envahissant, si l’on met de côté les biodéchets compostables et les déchets qui vont dans la poubelle de recyclage, reste bien souvent l’emballage plastique.

Polystyrène (barquettes de fruits, légumes ou de viande), polypropylène (pots de yaourts), barquettes en plastique thermo-moulées (plateaux sous vide de charcuterie ou de fromage, barquettes de frites) : ce sont presque exclusivement des emballages en plastique qui envahissent nos poubelles !

Alors, que faire ?

Pas le choix : pour supprimer ces emballages de notre quotidien, faire ses courses dans des lieux où l’emballage peut être évité dès l’achat, c’est la solution !

Et pour ça, dans la métropole, nous sommes bien lotis ! Il existe des magasins particulièrement attentifs à la réduction des emballages, dans une démarche quasi zéro déchet comme A la Source (Place Guichard, Lyon 3e), qui travaille avec ses fournisseurs pour limiter au maximum les déchets du producteur jusqu’au client, ou encore Bulko qui propose tout (ou presque) en vrac (Hotel de ville, Lyon 1er). Il existe aussi des magasins proposant beaucoup de vente en vrac : Mamie Marie (Lyon 6e), Trois Petits Pois (Lyon 7e), Day by Day ( Lyon 2e), Tout part en Vrac (St Genis Laval), la toute nouvelle Tribu des Saveurs (Saint-Priest) ou enfin Vrac & Roll qui livre à domicile dans des emballages consignés. Les magasins Biocoop, répartis dans toute la Métropole proposent également souvent beaucoup d’épicerie sèche ainsi que des gâteaux en vrac ou encore des fruits et légumes locaux pour la plupart.

Mais comment faire pour les fruits et légumes lorsqu’on n’a pas de boutique près de chez soi ? On vient avec nos propres sacs à vrac au marché. On peut aussi s’approvisionner auprès d’une Amap ou d’un système de paniers de produits bio et locaux comme Alter-Conso, Croc éthic...

Chez le boulanger, tout est souvent question de rapidité : si vous passez acheter une baguette,  un sandwich ou un croissant, il s’agira de sortir votre propre sac plus rapidement que le commerçant !

Et auprès des commerçants de type fromager, boucher ou pâtissier, que peut-on faire ? Apporter ses propres contenants réutilisables pour se faire servir (boîtes, bocaux…) ! Contrairement à ce que l’on entend parfois, le commerçant a le droit de servir sa marchandise dans un contenant qu’il estime propre. D’ailleurs pour trouver ceux qui l’acceptent sans discussion, vous pouvez repérer l’autocollant Mon Commerçant M’emballe Durablement de Zéro Déchet Lyon sur la vitrine.

Et si votre commerçant ne possède pas le macaron, le défi est pour vous !

Il suffit parfois d’une simple discussion pour faire changer les choses !

Après quelques discussions sur l’écologie avec son boucher, Christine, une ambassadrice bien investie dans le 4e a pu constater récemment que l’étal réfrigéré de ce dernier était maintenant divisée en deux avec une partie où la viande était proposée en vrac ! Pour elle, fini les emballages en plastiques thermo-moulés qui finissent à l’incinération et pour les autres clients, la démarche sera maintenant simplifiée : belle victoire !

Enfin, question bouteilles en verre, la consigne pour réemploi est une excellente solution qui n’est plus généralisée aujourd’hui mais qui revient doucement dans certaines villes ! En attendant, il existe des maraîchers, des systèmes de paniers ou des boutiques qui reprennent les bouteilles de jus de fruits ou de confitures pour les réutiliser. On peut également trouver des bouteilles consignées pour certains produits, en lien avec des producteurs locaux, chez les épiciers zéro-déchet comme Bulko ou A la source, pour le lait, la bière … Bientôt, on y trouvera également les jus de fruits ou encore le vin !

Car le verre pose de vraies questions… Recyclable à l’infini, le verre est un matériau intéressant, mais l’impact de son recyclage sur notre environnement, lui, est pourtant loin d’être nul !  Consignée, la bouteille peut vivre plusieurs cycles : chaque fois, elle subit un passage en station de lavage avant retour chez le producteur. La bouteille à usage unique est quant à elle – lorsqu’elle a bien été triée – réduite à l’état de calcin avant d’être refondue afin de redevenir une bouteille.

Consignée, la bouteille peut vivre plusieurs cycles : chaque fois, elle subit un passage en station de lavage avant retour chez le producteur. La bouteille à usage unique est quant à elle – lorsqu’elle a bien été triée – réduite à l’état de calcin avant d’être refondue afin de redevenir une bouteille.

La fabrication du verre consomme 15 fois plus d’énergie que le seul lavage d’une bouteille…

Et si en plus nous intégrons l’impact de son transport du point de collecte jusqu’au point de transformation, le coût environnemental de son recyclage devient très lourd. Alors, lorsque c’est possible, pensons à réutiliser nos contenants en verre !

Et comme avec nos collègues ou nos voisins de paliers, parlons-en autour de nous ! Le dialogue et l’échange de bonnes astuces sont des leviers très forts pour changer nos habitudes. Il suffit parfois simplement de se lancer !